10 juillet 2004
Samedi de juillet, Montréal matin.Un matin comme
Samedi de juillet,
Montréal matin.
Un matin comme il y en eut tant dautres dans ma vie. Montréal se chauffe lasphalte sous un soleil de plomb. Foules et cacophonie urbaine. Toujours la même impression de rentrer à la maison, toujours la même envie de fuguer au fond de lêtre.
Jaime Montréal autant que je la fuis. Étranges sensations, cocktail de paradoxes et de mémoires. Je contemple la montagne au loin. Perchée haut sur ce balcon, je regarde le ciel. Jécoute les oiseaux et le ronron des autos. Ves, K. et Juan dorment encore.
Tranquillement, le soleil éblouissant grimpe dan un ciel dazur...
Montréal la belle, Montréal toute verte. Arbres épanouis et oiseaux chantant le béton. Quelque part autour du plateau magique, je respire la ville une autre fois. Escaliers en colimaçon, bruissements de feuilles et le vrombissement dun hélicoptère haut dans le ciel accompagnent mes pensées confondues...
Simplement vêtue dun bas de pyjama et dun « soutien » brodé, le regard dans les arrières cours bariolées, jaspire la lumière citadine sur ma poitrine. Rayons de chaleur pour cur glacé.
Il est encore bien tôt en ce samedi de juillet, en ce Montréal matin...
Lorsque je suis au village, entourée de nos gaulois locaux, je ne pense guère aux curiosités montréalaises. Mon goût pour ces curiosités citadines sest tari avec la naissance de mes cheveux blancs, il a été remplacé par une subtile affection baroque. Pas besoin de penser à Montréal, je la trimballe au fond de moi. Morceaux de ville en mes pores, petit bout de plateau ancré en mon identité, plus profondément que ces coccinelles qui me courent sur la peau.
Derrière Montréal il y a lenfance. La France. Un autre état. Un autre continent. Lannée de mes quinze ans une autre « moi » est née au cur de la grande ville bilingue. Montréal Ouest ou Est, comme tu me parus immense du haut de mes 15 ans.
Montréal ma belle, comme tu me parais petite à lhorizon de mes 32 ans. Toi qui mas donnée cette allergie du béton, toi qui mas inculquée cette liberté dêtre. Tu m'as appris la tolérance. Tu mas donnée lAmour, tu mas enrobée de tes luxes, tu mas enivrée de sensations et didées, tu mas tourmentée dans tes excès. Tu mas divertie à laide de tes multiples charmes, sans que je ne men rende compte, tout doucement, tu es entrée en moi...
Je tai quittée en même temps que Lui. Un jour peut-être redeviendrons-nous amies... ou pas! Je taimerai toujours dans le fond de mon cur. Toujours tu resteras là, enfouie en mon être, tout comme Lui...
Montréal matin.
Un matin comme il y en eut tant dautres dans ma vie. Montréal se chauffe lasphalte sous un soleil de plomb. Foules et cacophonie urbaine. Toujours la même impression de rentrer à la maison, toujours la même envie de fuguer au fond de lêtre.
Jaime Montréal autant que je la fuis. Étranges sensations, cocktail de paradoxes et de mémoires. Je contemple la montagne au loin. Perchée haut sur ce balcon, je regarde le ciel. Jécoute les oiseaux et le ronron des autos. Ves, K. et Juan dorment encore.
Tranquillement, le soleil éblouissant grimpe dan un ciel dazur...
Montréal la belle, Montréal toute verte. Arbres épanouis et oiseaux chantant le béton. Quelque part autour du plateau magique, je respire la ville une autre fois. Escaliers en colimaçon, bruissements de feuilles et le vrombissement dun hélicoptère haut dans le ciel accompagnent mes pensées confondues...
Simplement vêtue dun bas de pyjama et dun « soutien » brodé, le regard dans les arrières cours bariolées, jaspire la lumière citadine sur ma poitrine. Rayons de chaleur pour cur glacé.
Il est encore bien tôt en ce samedi de juillet, en ce Montréal matin...
Lorsque je suis au village, entourée de nos gaulois locaux, je ne pense guère aux curiosités montréalaises. Mon goût pour ces curiosités citadines sest tari avec la naissance de mes cheveux blancs, il a été remplacé par une subtile affection baroque. Pas besoin de penser à Montréal, je la trimballe au fond de moi. Morceaux de ville en mes pores, petit bout de plateau ancré en mon identité, plus profondément que ces coccinelles qui me courent sur la peau.
Derrière Montréal il y a lenfance. La France. Un autre état. Un autre continent. Lannée de mes quinze ans une autre « moi » est née au cur de la grande ville bilingue. Montréal Ouest ou Est, comme tu me parus immense du haut de mes 15 ans.
Montréal ma belle, comme tu me parais petite à lhorizon de mes 32 ans. Toi qui mas donnée cette allergie du béton, toi qui mas inculquée cette liberté dêtre. Tu m'as appris la tolérance. Tu mas donnée lAmour, tu mas enrobée de tes luxes, tu mas enivrée de sensations et didées, tu mas tourmentée dans tes excès. Tu mas divertie à laide de tes multiples charmes, sans que je ne men rende compte, tout doucement, tu es entrée en moi...
Je tai quittée en même temps que Lui. Un jour peut-être redeviendrons-nous amies... ou pas! Je taimerai toujours dans le fond de mon cur. Toujours tu resteras là, enfouie en mon être, tout comme Lui...
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